J’ai repris en partie des textes venant d'un site dont je vous donne le lien : http://maitresse-ange.hautetfort.com/. Ceci étant il semblerait que l'inspiration initiale (en français) vienne de chez http://mehere.free.fr/alamut/. De toute façon on traite de choses basiques là donc qu'on retrouve partout.
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1. POURQUOI LES CODES DE SECURITE ?
Toute pratique en BDSM peut comporter des risques physiques ou moraux. Pour pouvoir réagir au plus vite tout en ne bridant pas le déroulement d’une séance, deux outils ont été mis au points : Le «safeword» ou mot d’arrêt, ainsi que son équivalent gestuel («safesignal») et le code des couleurs. Disons que l’emploi d’un safeword est obligatoire (garantie de la consensualité des actes) et que celle du code des couleurs est facultative mais elle comporte énormément d’avantages. Rappelons-le sans safeword, un « non » reste un « non ». Sans safeword, vous entrez dans un monde flou ou personne ne sait vraiment si ce que vous faites est une activité entre adultes consentants ou bien si c’est quelque chose qui peut déraper à tout instant vers un acte non consensuel. Le rôle du safeword est qu’une fois prononcé par la personne soumise, l’activité doit immédiatement cesser et la personne doit être libérée de ses liens éventuels. Que la raison de l’arrêt soit liée à son envie de cesser l’activité ou qu’il y ait un problème de sécurité, peu importe, toute prolongation de l’action, une fois le safeword prononcé, serait une agression physique, bref une action non consensuelle et pénalement répréhensible. Nous verrons comment l’utiliser et comment ne pas le détourner de son usage. Si un Dominant refuse d’employer un safeword, vous pouvez douter de sa volonté de rester consensuel avec vous… C’est probablement quelqu’un qui va essayer de vous manipuler ou d’instaurer un climat malsain de crainte dans votre relation. Donc fuyez-le ! Evidemment, si un Dominant ne respecte pas un safeword, il ne s’agit plus d’un Maître ou d’une Maîtresse, mais juste d’un agresseur sexuel. Voilà, c’est dit ! Le code des couleurs répond lui au besoin très simple de savoir s’il faut intensifier la pratique (elle s’ennuie la soumise là ?) ou de ralentir l’allure. En effet, les réactions du partenaire ne sont pas toujours évidentes à interpréter. Le code des couleurs permet donc de se renseigner sur le ressenti de la personne soumise rapidement et sans gêner le déroulement des activités en cours.
Sans l’utilisation de ces codes de sécurité (code des couleur et safeword), le ou la soumise ne s’abandonneront jamais totalement, et sans abandon et mise en confiance totale il ne peut être question de séance réussie. En effet comment plonger au cœur d’une séance, tant qu’il y aura une partie, de l’esprit de votre partenaire soumis qui se posera la question de la préservation de son intégrité physique ou mentale. La confiance, si elle se sait méritée, est la seule clef qui ouvre la porte qui permet de pratiquer pleinement. Or, ces codes de sécurité sont les outils concrets qui permettent à un Dominant, non seulement de prouver à la personne soumise qu’elle mérite sa confiance, mais aussi d’estimer précisément le ressenti de la personne soumise au cours d’une activité. Comment Dominer au mieux si on se demande toujours quel est le ressenti de son partenaire ? Enfin, même au début, pour une petite fessée, vous verrez qu’employer ces codes de sécurité vous aidera à progresser quelque soit votre rôle (Dom ou soum).
Lorsque la relation entre le ou la dominatrice et le ou la soumise sera fusionnelle, que leur relation sera forte et pleine d’empathie, donc réelle ; lorsque donc la relation sera effective , le ou la soumise n’utiliseront probabalement plus que le code ROUGE et le SAFEWORD. Mais il est fondamental de comprendre que l’existence de ces codes est la preuve tangible que même si vous vivez des choses fortes avec votre partenaire, vous vous situez tous les deux dans le cadre d’une relation que vous voulez sécurisée, saine et consensuelle. Ce positionnement (distancié) est très important pour préserver votre intégrité psychologique.
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2. CODES DE COULEUR
L’emploi du code des couleurs est très simple. A tout moment, la personne Dominante pourra poser la question « Couleur ? » à la personne soumise, qui aura alors l’obligation de répondre par la couleur qui indique son état d’esprit du moment, en accord avec les codes décrits ci-après, et sans jamais mentir. Donc question : Couleur ? Réponses possibles : « Vert », « Orange » ou « Rouge ».
La personne soumise pourra également, si elle le juge approprié, donner spontanément à son partenaire des indications sur son état émotionnel à travers un de ces codes de couleurs. Dans l’idéal, les codes de couleur devraient être considérés comme des indications données en dehors de toute conversation, immédiatement oubliés, comme une lecture instantanée qui n’appelle aucune discussion, aucun commentaire, mais simplement une orientation pour la suite des évènements.
Vert
L’action peut continuer sans aucun problème, la personne soumise se sent très à l’aise. A là limite, peut-être faut-il intensifier la pratique. Le code « Vert » en revanche est approprié pour des période de repos.
Orange
L’action s’intensifie, en bien ou en mal, mais peut se poursuivre sans aucun problème. L’orange n’indique pas ici qu’il faut ralentir ou s’arrêter, mais plutôt poursuivre… en veillant toutefois peut-être à ne pas augmenter trop rapidement l’intensité de l’action. De par le paradoxe du BDSM, l’orange représente une sorte d’idéal… le vert pourrait signifier accélérer, quand l’orange marquerait l’équilibre dans lequel la personne soumise se sent basculer dans la soumission, le fameux passage de pouvoir…
Rouge
L’action devient trop intense, et la personne soumise préfèrerait la voir se ralentir. Le rouge n’a pas valeur de safeword : si le plaisir du partenaire est de continuer l’action, voire même de l’intensifier, il en a le plein pouvoir, tout en sachant que son plaisir commence peut-être à se faire au détriment de sa partenaire. Toutefois, tant que le safeword n’est pas prononcé, l’accord est implicitement donné par la personne soumise pour que l’action se poursuive.
Il est à noter que le code « rouge » peut être utilisé par la personne soumise pour signifier à son partenaire qu’elle va peut-être prononcer son safeword : bien souvent en BDSM, une situation difficile à supporter est aussi une situation que l’on a des réticences à quitter, et l’activité peut alors devenir dangereuse… la personne soumise hésitera moins à dire spontanément « Rouge » – qui n’arrête pas l’action mais la ralentit – qu’à prononcer son safeword. Charge alors au dominant, selon l’action, de juger de la suite à adopter : continuer, ralentir, parler, placer un moment de tendresse…
Pourquoi est-ce que je décris d’abord le code des couleurs au lieu de parler d’abord du safeword ? Et bien parce qu’insidieusement, je suis en train de vous montrer que dans une pratique BDSM, qui doit être consensuelle, il n’y a pas de demi mesure. Toute personne soumise qui craindrait d’exprimer un ressenti, qui aurait peur de refuser ou de cesser une activité (craignant une punition en raison de son refus par exemple), et bien toute personne dans cette situation est victime d’un abus sexuel. Et oui ! On voit encore des soumises qui ont peur de dire «stop» ou «pas ça» parce que leur «Dom» les menace d'une «punition de représailles» par la suite. Il est évident que ce genre de procédé qui distille de la crainte est à l’opposé d’une pratique consensuelle. Or employer le code des couleurs, apprendre à l’utiliser, c’est vous mettre tout de suite en dehors du champ des abus potentiels. Et oui, puisque le principe est de baser son action sur le ressenti de la personne soumise, les deux partenaires se placent d’emblée dans le cadre d’une action sécurisée, saine et consensuelle.
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Amitiés ,
Aramis
A suivre : Le Safeword.