Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Aramis
24 septembre 2007

LES CODES DE SECURITE EN BDSM (1)

J’ai repris en partie des textes venant d'un site dont je vous donne le lien : http://maitresse-ange.hautetfort.com/. Ceci étant il semblerait que l'inspiration initiale (en français) vienne de chez http://mehere.free.fr/alamut/. De toute façon on traite de choses basiques là donc qu'on retrouve partout.

4hhg

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

1. POURQUOI LES CODES DE SECURITE ?

Toute pratique en BDSM peut comporter des risques physiques ou moraux. Pour pouvoir réagir au plus vite tout en ne bridant pas le déroulement d’une séance, deux outils ont été mis au points : Le «safeword» ou mot d’arrêt, ainsi que son équivalent gestuel («safesignal») et le code des couleurs. Disons que l’emploi d’un safeword est obligatoire (garantie de la consensualité des actes) et que celle du code des couleurs est facultative mais elle comporte énormément d’avantages. Rappelons-le sans safeword, un « non » reste un « non ». Sans safeword, vous entrez dans un monde flou ou personne ne sait vraiment si ce que vous faites est une activité entre adultes consentants ou bien si c’est quelque chose qui peut déraper à tout instant vers un acte non consensuel. Le rôle du safeword est qu’une fois prononcé par la personne soumise, l’activité doit immédiatement cesser et la personne doit être libérée de ses liens éventuels. Que la raison de l’arrêt soit liée à son envie de cesser  l’activité ou qu’il y ait un problème de sécurité, peu importe, toute prolongation de l’action, une fois le safeword prononcé, serait une agression physique, bref une action non consensuelle et pénalement répréhensible. Nous verrons comment l’utiliser et comment ne pas le détourner de son usage. Si un Dominant refuse d’employer un safeword, vous pouvez douter de sa volonté de rester consensuel avec vous… C’est probablement quelqu’un qui va essayer de vous manipuler ou d’instaurer un climat malsain de crainte dans votre relation. Donc fuyez-le ! Evidemment, si un Dominant ne respecte pas un safeword, il ne s’agit plus d’un Maître ou d’une Maîtresse, mais juste d’un agresseur sexuel. Voilà, c’est dit ! Le code des couleurs répond lui au besoin très simple de savoir s’il faut intensifier la pratique (elle s’ennuie la soumise là ?) ou de ralentir l’allure. En effet, les réactions du partenaire ne sont pas toujours évidentes à interpréter. Le code des couleurs permet donc de se renseigner sur le ressenti de la personne soumise rapidement et sans gêner le déroulement des activités en cours.

Sans l’utilisation de ces codes de sécurité (code des couleur et safeword), le ou la soumise ne s’abandonneront jamais totalement, et sans abandon et mise en confiance totale il ne peut être question de séance réussie. En effet comment plonger au cœur d’une séance, tant qu’il y aura une partie, de l’esprit de votre partenaire soumis  qui se posera la question de la préservation de son intégrité physique ou mentale. La confiance, si elle se sait méritée, est la seule clef qui ouvre la porte qui permet de pratiquer pleinement. Or, ces codes de sécurité sont les outils concrets qui permettent à un Dominant, non seulement de prouver à la personne soumise qu’elle mérite sa confiance, mais aussi d’estimer précisément le ressenti de la personne soumise au cours d’une activité. Comment Dominer au mieux si on se demande toujours quel est le ressenti de son partenaire ? Enfin, même au début, pour une petite fessée, vous verrez qu’employer ces codes de sécurité vous aidera à progresser quelque soit votre rôle (Dom ou soum).

Lorsque la relation entre le ou la dominatrice et le ou la soumise sera fusionnelle, que leur relation sera forte et pleine d’empathie, donc réelle ; lorsque donc la relation sera effective ,  le ou la soumise n’utiliseront probabalement  plus que le code ROUGE et le SAFEWORD. Mais il est fondamental de comprendre que l’existence de ces codes est la preuve tangible que même si vous vivez des choses fortes avec votre partenaire, vous vous situez tous les deux dans le cadre d’une relation que vous voulez sécurisée, saine et consensuelle. Ce positionnement (distancié) est très important pour préserver votre intégrité psychologique.

n

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

2. CODES DE COULEUR

L’emploi du code des couleurs est très simple. A tout moment, la personne Dominante pourra poser la question « Couleur ? » à la personne soumise, qui aura alors l’obligation de répondre par la couleur qui indique son état d’esprit du moment, en accord avec les codes décrits ci-après, et sans jamais mentir. Donc question : Couleur ? Réponses possibles : « Vert », « Orange » ou « Rouge ».

La personne soumise pourra également, si elle le juge approprié, donner spontanément à son partenaire des indications sur son état émotionnel à travers un de ces codes de couleurs. Dans l’idéal, les codes de couleur devraient être considérés comme des indications données en dehors de toute conversation, immédiatement oubliés, comme une lecture instantanée qui n’appelle aucune discussion, aucun commentaire, mais simplement une orientation pour la suite des évènements.

Vert

L’action peut continuer sans aucun problème, la personne soumise se sent très à l’aise. A là limite, peut-être faut-il intensifier la pratique. Le code « Vert » en revanche est approprié pour des période de repos.

Orange

L’action s’intensifie, en bien ou en mal, mais peut se poursuivre sans aucun problème. L’orange n’indique pas ici qu’il faut ralentir ou s’arrêter, mais plutôt poursuivre… en veillant toutefois peut-être à ne pas augmenter trop rapidement l’intensité de l’action. De par le paradoxe du BDSM, l’orange représente une sorte d’idéal… le vert pourrait signifier accélérer,  quand l’orange marquerait l’équilibre dans lequel la personne soumise se sent basculer dans la soumission, le fameux passage de pouvoir…

Rouge

L’action devient trop intense, et la personne soumise préfèrerait la voir se ralentir. Le rouge n’a pas valeur de safeword : si le plaisir du partenaire est de continuer l’action, voire même de l’intensifier, il en a le plein pouvoir, tout en sachant que son plaisir commence peut-être à se faire au détriment de sa partenaire. Toutefois, tant que le safeword n’est pas prononcé, l’accord est implicitement donné par la personne soumise pour que l’action se poursuive.

Il est à noter que le code « rouge » peut être utilisé par la personne soumise pour signifier à son partenaire qu’elle va peut-être prononcer son safeword : bien souvent en BDSM, une situation difficile à supporter est aussi une situation que l’on a des réticences à quitter, et l’activité peut alors devenir dangereuse… la personne soumise hésitera moins à dire spontanément « Rouge » – qui n’arrête pas l’action mais la ralentit – qu’à prononcer son safeword. Charge alors au dominant, selon l’action, de juger de la suite à adopter : continuer, ralentir, parler, placer un moment de tendresse…

Pourquoi est-ce que je décris d’abord le code des couleurs au lieu de parler d’abord du safeword ? Et bien parce qu’insidieusement, je suis en train de vous montrer que dans une pratique BDSM, qui doit être consensuelle, il n’y a pas de demi mesure. Toute personne soumise qui craindrait d’exprimer un ressenti, qui aurait peur de refuser ou de cesser une activité (craignant une punition en raison de son refus par exemple), et bien toute personne dans cette situation est victime d’un abus sexuel. Et oui ! On voit encore des soumises qui ont peur de dire «stop» ou «pas ça» parce que leur «Dom» les menace d'une «punition de représailles» par la suite. Il est évident que ce genre de procédé qui distille de la crainte est à l’opposé d’une pratique consensuelle. Or employer le code des couleurs, apprendre à l’utiliser, c’est vous mettre tout de suite en dehors du champ des abus potentiels. Et oui, puisque le principe est de baser son action sur le ressenti de la personne soumise, les deux partenaires se placent d’emblée dans le cadre d’une action sécurisée, saine et consensuelle.

yuo

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Amitiés ,

Aramis

A suivre : Le Safeword.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
100 fois sur le métier, remets ton ouvrage ... En lisant ces commentaires, je suis surprise de constater combien il est important en effet de se répéter, ce que j'ai du mal à faire.<br /> Euh, pour le beige, c'est "je repeindrai bien le plafond en beige ?" pense la soumise qui s'ennuie ... Heureusement chez Aramis (le vrai) on ne s'ennuie pas !
A
Bonjour Chère Volcane,<br /> Oui moi aussi mes pensées et mes actes sont d'abord consacrés à celle qui m'est si chère. C'est cela l'essentiel. Pour le reste, je ne veux pas donner l'impression de faire de la victimisation à outrance. D'ailleurs je n'aime pas qu'on assimile les personne soumises à des victimes, au contraire, elles s'épanouissent en toute conscience dans une sexualité qui leur est propre, qui "nous" est propre (pour moi Doms, Soums, Switchs, c'est la même communauté). Ce sont aussi très souvent des personnes de caractère ces soumises. Et oui, vous avez évidemment raison quant à l'attitude a adopter en cas d'action irespectueuse (appellons-ça comme ça). Bah, je dirai avec un soupçon d'humour que d'ici un an ou deux, quand j'en aurai fini avec la publication des bases, j'essaierai d'élever un peu le débat. Mais attention, je suis un peu retors dans mes écrits "de base", juste histoire de susciter la réflexion et l'analyse chez le lecteur. Vous savez je vous lis souvent (votre blog je veux dire) et j'aprécie ce que j'y lis. En plus de l'élégance des textes, de la maîtrise de l'histoire, de la précision du style (si si!) on y devine des beautés cachées et profondes. Seulement avec mon esprit un peu carré, ma sensibilité qui se nourrit du concret, j'avoue ne pas être très doué pour profiter de toutes les délicatesses qu'offre la lecture (mais je n'en rate pas une page). Ah ! Il faudra que moi aussi j'aille laisser un petit mot chez-vous (diantre, mais que vais-je donc bien pouvoir dire qui ne soit pas incongru ?).<br /> Amitiés,<br /> Aramis
V
Mais je pense que ce type d'individus dont vous parlez ne liront pas même un tiers de votre texte, - en partie par la faiblesse culturelle dont vous parlez pour certains - et en partie à cause de la pauvreté de leur âme. Je ne fréquente pas/plus les lieux que vous évoquez car je les trouve justement d'une pauvreté affligeante et d'une bassesse humaine bien triste...Ma vie est désormais consacrée à l'Amour d'un lien qui m'est cher et les petits sires qui hantent le net et autres lieux réels ne m'ont jamais intéressée. Sous couverts de bdsm, ces pauvres individus cachent leurs troubles pathologiques...Pour moi leur place n'est pas dans un donjon mais dans un hôpital psychiatrique.<br /> <br /> Quant aux "victimes" dont vous parlez...bien que je sache que vous touchez là une vérité malheureuse, mon cerveau n'arrive toujours pas à comprendre comment on peut avoir peur de dire non. Personnellement, dom ou premier quidam venu, c'est tout pareil, quand c'est non c'est non et si récidive c'est la main-courante puis la plainte. Tout individu devrait agir ainsi, que ce soit dans le cadre d'une relation sm ou pas.<br /> <br /> Merci de prendre le temps de me lire, de votre réponse et de votre cordialité...sourire.
A
Chère Volcane,<br /> Bien évidemment je ne peux qu'être d'accord avec vous quand vous me dites qu'on lit tant de choses dans le regard de l'être si unique qui est votre partenaire. J'explique des choses simples et je n'invente rien. Moi-même je suis peut-être un peu au delà de ces choses si basiques. Toutefois avec une nouvelle partenaire, c'est si simple d'utiliser le code des couleurs. Vous me parlez de votre étonnement quand il faut "statuer" sur des choses aussi évidentes pour vous. Ne soyez pas étonnée. le BDSM traverse toutes les couches socio-culturelles. Moi je ne suis qu'un passeur, un rédacteur de synthèses bibliographique sur des éléments qui existent depuis longtemps. J'essaie de rendre les choses accessibles dans un cadre raisonnable. Et surtout je les veux accessibles à ceux qui peuvent être fragiles (soum comme Dom d'ailleurs) dans leur prise de recul par rapport à ce qu'ils font. Vous seriez étonnée de savoir le nombre de soumises ou de soumis qui craignent de dire "non" à cause de la menace d'une punition. Cela commence comme ça et puis cela finit souvent mal. J'ai mis deux exemples de condammantions en justice sur le forum d'Isa. pour une fois il y avait eu dépot de plainte. Même le principe du safeword peut être détourné pour fausser la consensualité des actes (j'en parlerai la prochaine fois). Alors il est nécessaire d'expliquer encore et encore. Et puis imaginez le nombre de futurs Dom qui arrivent sur les sites de rencontre, ils n'ont pas de mauvaises intentions (pourquoi en auraient-ils ?) Mais quels conseils trouvent-ils un peu partout ? Je ne préfère pas vous faire part du genre de "conseils" qui se diffusent entre Doms (les plus conseilleurs sont en général les moins respectueux). Des groupes yahoo (ou autres) entiers et dans toutes les langues sont consacrés à la diffusion de ces "conseils" (de vrais appels à la manipulation, aux abus, à diverses formes de contraintes ou de conditionnement, chacun diffuse sa petite méthode). Je pense qu'en expliquant aux Doms comment "bien se comporter", ils verront qu'en plus ç'est payant et qu'ils trouveront plus facilement chaussure à leur pied. Chère Volcane, faites un test. Oubliez tout ce que vous savez et allez lire des blogs, des sites sur yahoo360 etc... au hasard et demandez-vous ce que vous "apprenez", ne soyez pas avare de mots comme esclave, slave, TPE, extreme, 24/7, enslavement... Et encore, il sont fait le ménage sur yahoo360. Si en plus du français et de l'anglais vous maîtrisez l'allemand, c'est pire. Alors imaginez ce que cela nous prépare. Je suis quelqu'un d'optimiste et je suis certain qu'il faut faire confiance aux gens. J'explique des choses simples et cohérentes entre elle. Après à chacun de s'en emparer et de se les aproprier.<br /> Merci de votre passge ici et de votre avis, totalement justifié au fond.<br /> Amitiés,<br /> Aramis
A
Bonjour Persé, bonjour Shilane. Merci pour vos compliments. Il n'y arien de nouveau là-dedans, cela fait très longtemps que ça existe mais il faut bien redonner tous ces éléments. Et puis, il n'est pas inutile d'expliquer comment on les utilise. Ahh, Perséphone je n'ai toujours as fait mes 7 révélations. Depuis cet été que je dois les écrire suite à ton blog. Chère Chatte, euh... ces trois couleurs sont un compromis qui existe depuis quelques décennies tu sais, je n'invente rien. Et l'utilisation de ce code des couleurs est "planétaire". il y a aussi la couleur "beige" qui est utilisé à titre de dérision. Si un Dom est vraiment nul, tu lui répond "Beige" et là ça veut dire que tu t'ennuies vraiment ! Mais ce n'est pas très gentil (Pauvre Dom !) -rires-.<br /> Amitiés,<br /> Aramis
Aramis
Publicité
Derniers commentaires
Publicité